[ Alors que tant de sculptures d’aujourd’hui démontrent un caractère narcissique, encombrées de détails, servant soigneusement leur propos comme si rien d’autre n’importait, Dupuis embrasse l'environnement intérieur et extérieur de son objet, en accueillant le plaisir de donner et de recevoir… es systèmes stricts et en vase clos de l’art conceptuel ne sont pas pour Dupuis. Instantané, œuvre de taille moyenne démontrant un travail intérieur/extérieur, est composée de deux pièces d’acier inoxydable s’appuyant l’une sur l’autre tout en étant orientées dans des sens opposés, mais toutefois retenues l’une à l’autre par trois tiges de métal. Deux longs stylets les percent en une diagonale vers un espace ouvert, créant tant un dramatique point de tension qu’un équilibre harmonieux. La même grâce se retrouve dans d’autres œuvres. L’Appui et Espérance sont fabriquées d’acier inoxydable et d’aluminium poli, chacune composée de tiges et de sphères que le spectateur peut manipuler à son gré... ]
 
SABBATH, Lawrence. Luce Dupuis : Sculptress, The Gazette, Montréal, 23 avril 1983 (extraits traduits de l’anglais)
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[ Une autre artiste traite avec les symboles, d'une manière totalement différente de Warhol. Il s’agit de la sculpteure montréalaise Luce Dupuis. Là où Warhol isole et personnalise, Dupuis synthétise et universalise… Elle construit des environnements de plastique et de métal habités par des sphères de pensée pure. Les sphères, certaines composées de métal et d'autres de résine de polyester, illustrent la vie enchaînée du monde, telle qu'elle est perçue par un esprit sensible et discipliné. Ces sphères ne sont pas des gens, mais elles représentent l'esprit des gens… Dupuis traite, dans toutes ses œuvres, de l'immense difficulté rencontrée par l'individu et par des groupes de toutes sortes dans le monde moderne, dans leur lutte pour une certaine libération spirituelle, la nécessité de s’élever… ]
 
PURDIE, James. Warhol looks to his nose for new image, The Globe And Mail, février 1977 (traduit de l’anglais)
[ …La force d’abstraction des symboles évoqués dans les sphères uniques s’estompe quelque peu dans des compositions récentes impliquant plusieurs sphères alors qu’un narratif s’instaure… Une portée sociale a envahi les toutes récentes thématiques de l’artiste. Des œuvres comme Solitude, Système, Préjugé, Engrenage veulent rendre la réalité du monde des travailleurs qui à plusieurs égards préoccupe l’artiste. On peut se demander en contemplant Tu es venu et Pourquoi de 1975 si ces pièces ne laissent pas présager une transformation profonde du système. Le renouveau du langage plastique qui se manifeste chez Luce Dupuis nous donne à rêver, n’est-ce pas le propre de l’œuvre d’art que de nous ouvrir toutes les possibilités ? ]
 
COURNOYER, Françoise. Luce Dupuis et les intrigues d’une sphère, Ateliers Musée d’art contemporain, Vol. 5, No. 1,
1er avril au 20 juin 1976
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[ Une fois épris par l’énigme des sphères, des crevasses, des chaînes et d’autres éléments symboliques, l’esprit déambule à l’aise dans le monde de Dupuis pour en aboutir à une capacité émotive élargie et à des introspections surprenantes… Dupuis atteste du contenu symbolique et particulièrement abstrait de son œuvre où les sphères représentent des personnages humains à différents stades de mystification… Les sphères de Dupuis, dans leur naïveté toute simple de rondeur parfaite et dans leur immobilisme né du fait qu’elles ne savent où aller, laissent soupçonner quelque ressource interne inexploitée – une ouverture possible sur une nouvelle liberté et sur la découverte d’une énergie pollockienne… L’œuvre récente de Dupuis découle admirablement de ses pièces précédentes… Le présage d’un souffle de vent frais dans le monde épars de la sculpture canadienne.  ]
 
TIIDO, Mare. Luce Dupuis à la Galerie Nancy Poole, Artmagazine, Toronto, mai-juin 1977
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[ …En réalité, les objets sphériques de Luce Dupuis acquièrent certes une certaine dynamique à partir des relations qu’ils supposent avec leur(s) observateur(s) mais surtout à partir des tensions qu’ils exercent l’un par rapport à l’autre, l’un par rapport aux autres, les uns par rapport aux autres. C’est dire toute l’importance du contexte qui les définit, les situe, les soutient. Ce contexte, c’est l’espace… ]
 
LEVY, Bernard. Luce Dupuis, Vie des arts, automne 1979
Ces extraits de presse ne constituent qu’une partie de la couverture médiatique
dont a fait l’objet l’œuvre de Luce-Leroux-Dupuis. Veuillez consulter le fichier PDF.
[ …Chaque pièce donne la sensation d'apesanteur. La plus grande, qu'elle appelle Sphaire est un énorme globe pesant 250 livres. Tournant sur son socle sans attache, il capture la lumière sur ses facettes…Le plus impressionnant est que le tout fonctionne parfaitement alors que tant de réalisations cinétiques brisent après le premier jour de l'exposition… ]
 
HEYWOOD, Irene. Sculptors Unlimited, The Montreal Star,
5 février 1972 (extraits traduits de l’anglais)
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[ Au Studio Nancy Poole, une nouvelle recrue est arrivée... Ses sculptures et ses maquettes composent sa première exposition solo à l’extérieur de Montréal… Ses oeuvres, pour plusieurs basées sur le mouvement, démontrent son ingéniosité dans l’utilisation de machinerie. Sphair, par exemple, est une construction lumineuse dont le tourbillon est entièrement généré par un moteur d'aspirateur. Cela implique évidemment davantage d’astuce et de finesse… ]
 
KRITZWISER, Kay. Fresh stimulation from new works, The Globe And Mail, 7 avril 1973 (extraits traduits de l’anglais)
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[ Mais cette salle renferme aussi des sculptures et je me suis senti retenu surtout par les deux œuvres de Luce Dupuis. Voici de magnifiques objets animés (Hylozoïse et Aérosphère 3) qui sont d’une beauté féroce à force de se perpétuer en mouvements inutiles (le premier affecte un mouvement de fleur en épanouissement et le second est une sphère qui flotte sur l’air)… ]
 
DAIGNEAULT, Claude. S’exprimer et se faire connaître, Québec, Le Soleil, 8 septembre 1973
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[ La véritable force réside dans une sculpture comme Espoir, d’un épais polyester vert, où le cercle se rupture afin de révéler un bourgeon d'ambre. Évolution, également de polyester, sur base noire, présente une mutation du cercle fort réussie, de ses débuts bruts à son achèvement en douceur, en trois étapes. À mon avis, l’artiste force l’attrait de Captivité avec ses colonnes bleues qui capturent un cercle orangé, mais les changements d'intensité du bleu et la base noire tourbillonnante en font une œuvre importante. Sa série de petites sculptures, également basées sur les tensions d'un cercle scindé, démontre tout autant de puissance que ses grands concepts.  ]
 
KRITZWISER, Kay. Other galleries, The Globe And Mail, 30 mars 1974 (extraits traduits de l’anglais)
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